1 Québécois sur 3 souhaite changer de poste dans un futur proche

Afin de se différencier dans un marché du travail toujours plus concurrentiel, les petites et moyennes entreprises québécoises ont tout intérêt à fidéliser leurs employés. Quels sont les leviers les plus importants pour les travailleurs? Combien seraient disposés à changer d’entreprise? Pour son enquête la plus récente, Capterra a interrogé 243 employés québécois dans le but de répondre à ces questions et guider les PME québécoises dans leur stratégie de ressources humaines.

Si 70 % des employés québécois sondés disent être satisfaits avec leur emploi actuel, un tiers d’entre eux (33 %) exprime cependant vouloir quitter son entreprise dans un futur proche, tandis que 14 % y pense sans avoir de date butoir en tête.

Les raisons derrière ce besoin de changement sont diverses, mais se rejoignent sous des facteurs financiers, psychologiques ou professionnels. Nombreux sont les répondants à évoquer un besoin de changement de carrière (34 %), un salaire insuffisant (29 %), pas assez d’avantages (23 %) ou encore un taux de stress trop élevé (19 %).

Pour les 45 % d’employés qui ne désirent pas changer d’entreprise, les principales motivations pour rester sont : 
- Un bon environnement de travail (46 %)
- Un équilibre de vie professionnelle et privée (43 %)
- Un salaire qui correspond aux attentes (36 %)
- La flexibilité du travail (36 %)
- La reconnaissance des efforts par les gestionnaires (36 %)

Néanmoins, si ces employés fidèles se voyaient proposer un salaire, un poste ou une flexibilité plus élevé(e), ceux-ci pourraient potentiellement changer d’employeur (respectivement 56 %, 26 % et 21 % pour chacune des propositions).

Près de la moitié des employés québécois sondés disent que leur entreprise accepte les recommandations de candidats, même si seulement 33 % ont un programme officiel (à travers une application, plateforme en ligne ou communication par courriel ou avec les ressources humaines). 46 % des sondés disposant d’un de ces programmes officiels affirme l’avoir utilisé pour recommandé quelqu’un, et la même proportion (46 %) souhaite le faire. Les moteurs sont avant tout de “recommander des [personnes] avec qui je pourrais collaborer facilement” (46 %) ou “recommander des personnes précieuses à mon entreprise” (27 %), bien plus que pour “recevoir une prime” (14 %). À l’échelle nationale, cette motivation monétaire monte à 21 %.

L’accueil et l’intégration des employés est maintenant monnaie courante : 75 % des sondés québécois y ont eu droit de manière formelle lors de la carrière, et 68 % pour leur poste actuel. La forme la plus appréciée correspond aux sessions en présentiel, que ce soit de manière individuelle ou collective avec un formateur (15 % et 15 %) ou à travers l’observation avec les collègues (17 %). Ces processus d’intégration ont l’air de porter leurs fruits : 68 % des employés qui y ont eu droit affirment que cela leur a été utile.

Au niveau national, 11 % des répondants disent avoir changé d’emploi plus de trois fois au cours des 5 dernières années. Appelés job hoppers en anglais, 58 % de ces travailleurs allèguent qu’un salaire plus élevé a été la raison la plus courante derrière leur décision. Ils sont 42 % à penser que leur instabilité n’a pas dérangé les recruteurs lors de leurs différents entretiens, mais 27 % pensent au contraire que cela a pu avoir un impact négatif, contre 22 % pour un avis positif de la part du recruteur.

Les résultats de ce récent rapport font écho aux 5 tendances de ressources humaines incontournables provenant d’une méta-analyse de plusieurs enquêtes sur ce sujet.