Les éléments clés pour inciter au retour au bureau

La hausse du coût de la vie ces dernières années mine l’enthousiasme des employés canadiens qui sont chaque fois plus sommés de revenir travailler en présentiel. Capterra a interrogé 250 Canadiens pour comprendre les stratégies de retour au bureau que les entreprises peuvent mettre en place, et a condensé les résultats dans un rapport disponible gratuitement.

Les dépenses personnelles de 61 % des sondés canadiens ont subi une hausse au cours des 12 derniers mois. Les principaux postes de dépenses ayant augmenté sont les courses alimentaires (93 % des répondants), l’essence (74 %) ou encore la garde d’enfants (63 %).

36 % des Canadiens disent travailler de manière présentielle, bien que ce soit la préférence de seulement 9 % de l’ensemble des répondants. À l’inverse, 54 % des répondants choisiraient de travailler entièrement à distance si ce choix leur était proposé, bien que ce ne soit la réalité que de 22 % des sondés.

Sur les 21 % de salariés qui doivent aujourd’hui travailler davantage de jours sur leur lieu de travail qu'il y a un an, la grande majorité (80 %) a une opinion négative à ce sujet.

Parmi les répondants dont les finances personnelles ont été affectées par l’inflation au cours de la dernière année, 81 % déclarent que leur salaire n’a pas suivi la hausse des coûts de transport pour se rendre au travail. Si l’on considère tous les postes de dépenses, les salariés travaillant de manière hybride ont été particulièrement touchés : 70 % affirment avoir subi une hausse des dépenses personnelles, contre 60 % des employés qui vont exclusivement au bureau ou 43 % des travailleurs à distance.

S'ils étaient amenés à dépenser plus d'argent qu'ils ne l'estiment raisonnable pour se rendre au travail, 68 % des Canadiens interrogés chercheraient un nouvel emploi et 64 % demanderaient une augmentation. Par conséquent, il est essentiel que les entreprises pensent à différentes manières de motiver les employés à revenir au bureau.

La première solution proposée, adoubée par les sondés, est que l’entreprise couvre la totalité ou une partie des coûts relatifs au retour au présentiel. Les frais de stationnement et les uniformes sont les postes de dépenses qui, selon les employés, devraient être payés intégralement par l’entreprise (selon, respectivement, 71 % et 58 % des sondés). Parallèlement, nombre de travailleurs estiment que leur employeur devrait au moins partager avec l’employé le coût de la garde d’enfants (28 %), de la nourriture (27 %) ou des transports publics (26 %).

Si les petites et moyennes entreprises canadiennes souhaitent participer à ces dépenses individuelles, elles peuvent mettre en place un système d’allocation via des logiciels de gestion des avantages sociaux. Ainsi, elles s’engagent à couvrir chaque année un montant fixe par employé. Les dépenses que chaque travailleur enregistre sur la plateforme choisie seront ensuite remboursées lors de la prochaine paie.

Cette recommandation peut prendre plusieurs formes, parmi lesquelles :

Pourquoi ne pas prendre le problème sous une autre perspective, et aider les employés à mieux gérer leurs budgets et objectifs financiers? Un expert qualifié ou un logiciel dédié fournirait aux employés un soutien, des ressources et des conseils financiers pour économiser et mieux dépenser. 44 % des employés interrogés apprécieraient plus de travailler au bureau s'ils avaient accès à des avantages en matière de bien-être financier.

Cette dernière mesure peut être controversée, mais elle permet de réduire les coûts associés aux employés travaillant de manière hybride et à distance, tout en incitant à venir au bureau. Pendant la pandémie, certaines entreprises remboursaient les frais liés au travail depuis le domicile. Depuis la pandémie, les employés ont eu le temps d’optimiser leur environnement de travail à domicile afin qu’il réponde entièrement à leurs besoins (66 % des répondants). Ce bénéfice pourrait être conservé uniquement pour les nouvelles recrues. De plus, la structure de la rémunération pourrait être revue : 40 % des travailleurs canadiens interrogés qui travaillent à distance au moins une partie du temps déclarent qu'ils accepteraient une réduction de salaire pour continuer à travailler à distance. La rémunération pourrait ainsi être liée au lieu de travail.

Si les entreprises veulent inciter leurs employés à se rendre au travail avec enthousiasme, elles doivent s’attaquer de front à la crise du coût du travail. Le bon logiciel de ressources humaines facilitera la mise en œuvre de solutions efficaces de réduction des coûts.